Les déchets du bâtiment à la loupe
Dans son rapport périodique « Déchets Chiffres-Clés – L’essentiel 2018« , l’ADEME propose aux acteurs de la filière déchets, un panorama complet du secteur. On y aborde de nombreux aspects : consommation de matières, prévention, collecte et traitement des déchets, financement du service public de prévention et de gestion des déchet, mais aussi emploi et impacts environnementaux.
Les déchets issus de la construction (voir page 21) y sont notamment passés au crible.
En 2014, les entreprises du BTP ont produit 227,5 millions de tonnes de déchets.
81% de ces déchets proviennent des travaux publics et 19% du bâtiment.
31 millions de tonnes sont générés par le gros oeuvre (construction de la structure de l’ouvrage) et 12,2 par le second oeuvre (activités liées à l’achèvement, l’aménagement et l’équipement de l’ouvrage).
Il faut noter que 80% des déchets issus du bâtiment sont des déchets inertes non dangereux, donc potentiellement valorisables.
Le bâtiment, un mauvais élève en matière de gestion des déchets ?
Le bâtiment génère une quantité importante de déchets diversifiés: bois, carton, plastique, plaques de plâtre, métaux…
La diversité de ces matériaux rend le tri en amont plus difficile que dans le secteur des travaux publics (qui génère essentiellement de la terre, du sable et des gravats évacués et réutilisés généralement sur d’autres chantiers).
Le taux de recyclage des déchets du bâtiment était seulement de 46% en 2014.
Conformément aux directives européennes, la loi de Transition énergétique pour la croissance verte, qui fixe comme objectif de valoriser 70% des déchets du BTP d’ici 2020, fait de la gestion des déchets du second oeuvre du bâtiment une cible prioritaire d’amélioration.
Les déchets : un gisement de matériaux et d’énergie
Aujourd’hui, en France, le recyclage joue un rôle important au sein de l’économie circulaire.
Pour atteindre les objectifs fixés par la loi de Transition énergétique, la France a désormais pour ambition de:
- réduire sa production de déchets
- augmenter la part de déchets faisant l’objet d’une valorisation sous forme de matière.
Dans une logique d’économie circulaire, la valorisation de la matière par le recyclage est en effet essentielle pour diminuer le prélèvement de matières naturelles et améliorer la compétitivité de l’industrie.
Citons par exemple le cas du papier et du carton, dont les résultats sont prometteurs : en 2014, l’industrie a réussi à intégrer des quantités croissantes de MPR (matières premières de recyclage).
Le taux moyen d’incorporation, qui peut encore progresser, était alors de 66%.
Trier pour mieux valoriser !
Rappelons que pour tous les types de déchets de chantier non dangereux collectés, il existe une filière de recyclage permettant de donner une seconde vie au produit.
Toutefois, (et c’est bien là que réside l’un des principaux atouts de la solution proposée par Geode environnement) cette revalorisation n’est possible que lorsque les déchets collectés sont préalablement correctement triés.
Aujourd’hui, grâce à des partenariats avec des acteurs de la filière recyclage, 80% du volume de déchets de chantier collectés par Geode environnement trouvent un débouché :
- 100% du bois collecté est recyclé et utilisé comme combustible au sein de chaudières industrielles installées au sein de piscines municipales ou de serres.
- 100% des palettes récupérées sont remises sur le marché ou, à défaut de qualité suffisante, broyées pour intégrer la filière bois précitée.
- 100% de la ferraille est recyclée : collectée par des recycleurs nationaux, elle est massifiée puis acheminée vers des fonderies pour servir de matière première dans l’industrie.
- 100% du carton est recyclé au sein de centres de production de carton.
- 100% des chutes de plaques de plâtres sont acheminées vers l’une des 3 principales usines françaises spécialisées dans le recyclage de ce matériau.
- 100% du carrelage collecté est concassé pour entrer dans la fabrication de remblais pour les chantiers de travaux publics.
- Les bâches plastiques sont, quant à elle, transformées en balles de 150 Kg. Fondues, elles sont ensuite réutilisées pour fabriquer de nouveaux produits.
- Les déchets non dangereux mais non recyclables, qui représentent environ 20% des déchets collectés sur un chantier de construction de maison individuelle, sont, quant à eux, acheminés dans des centres de traitement agréés pour y être enfouis. C’est le cas, par exemple, actuellement, des plaques de polystyrène, des chutes de laine de verre, des sacs vides d’enduits…).
Des outils de gestion et une expertise adaptés aux besoins du terrain
Les bons de pesée fournis par les partenaires recycleurs de Geode environnement permettent de garantir la traçabilité des matériaux. En outre, pour permettre aux constructeurs de superviser efficacement la gestion des déchets sur leurs chantiers et de disposer de données précises concernant les quantités de matériaux collectées sur chaque chantier individuel, l’application mobile Geode environnement intègrera une toute nouvelle fonctionnalité d’ici la fin de 2019.
Désormais, pour accompagner efficacement les constructeurs sur la voie de la construction responsable, Geode environnement s’appuie sur un maillage commercial efficace. Ses 21 concessionnaires se tiennent à la disposition des professionnels du bâtiment implantés sur les 32 départements français couverts par ce réseau en plein développement.
Source : ADEME 2018. Pour lire le rapport complet, cliquez ici.